La Poste a sorti cet hiver une nouvelle série de timbres (mais si ces petits bouts de papier à image qu'il faut lécher pour les coller sur des enveloppes. Les enveloppes, oui, dans lesquelles on glisse des lettres... écrites à la main... Bref demandez à vos grand-mères si vous ne voyez pas...).
Une série de timbres, donc, sur les Pionniers de l'Aviation. En plus de retrouver le plaisir du courrier, on file un coup de pouce à la Croix Rouge (1, 92€ par bloc, ça va) et on découvre l'histoire des fous volants comme Elise Deroche, Léon Delagrange ou encore Henry Farman.
Miami Airport. Point d'arrêt piste 30. 18h20 locale.
Lumières d'ambiance dans le poste de pilotage et début de soirée dehors, le tout un peu flou à cause des vibrations de notre beau B747 (4 gros réacteurs qui tournent même au ralenti, ce n'est pas rien ma bonne Dame...)
PS : Les deux petits hommes verts ne sont pas des martiens mais bien mes 2 collègues avec qui j'ai fait l'aller-retour à Miami.
Un superbe site consacré aux représentations graphiques de toutes sortes de statistiques, enquêtes, compilations de données. Et ce, sur toutes sortes de sujet dont... celui d'aujourd'hui : commetn réduire le risque de se crasher en avion.
Certes le sujet n'est pas gai mais la simulation plutôt rigolote.
Un collègue m'ayant envoyé cette vidéo, j'en profite pour faire un petit cours (non-magistral car nous ne sommes pas en amphithéatre... héhé, on ne connait pas la définition de cours magistral ??) sur les séances de simulateurs autrement appelées simus.
Exemple (pris au hasard d'une conversation à la cafet' du centre de formation du personnel navigant technique d'Air Biiiiiiiiiiiiiiiiiip) : "le simu de ce matin ? Fingers in the nose !". Notez le bilinguisme remarquable du pilote de ligne.
Bref une séance au simu : comment ça marche ?
Tout d'abord, nous passons au simu 4 fois par an : 2 fois 2 séances, l'une pour entrainement, l'autre pour contrôle. Le but est de traiter un certains nombres de situation anormales (oui, perdre toute l'électricité à bord ou avoir un blocage de gouverne n'est pas vraiment normal ! ;-) ) comme si celà nous arrivait réellement à bord.
Donc un commandant de bord et un copilote se retrouve à bord d'un simulateur sous l'oeil "torve" d'un instructeur (qui dans la majorité des cas est pilote également). Un trajet est donné ou un terrain autour duquel les exercices seront faits. Bien sûr, autant travailler sur des aéroports avec des petites particularités : terrain montagneux, procédures aux instruments corsées, etc.
Et nous voilà partis pour 3h30 d'aventures ! Pannes simples (une génératrice électrique HS, un moyen de radionavigation KO,...), pannes moins simples (double panne de circuits hydrauliques, ...), pannes complexes aux conséquences variées... Le but est de comprendre ce qu'il se passe, de bien utiliser les check-lists adéquates (on a un livre rempli de check-lists de secours, notre bible), de prendre la décision que l'on juge la meilleure à ce moment. La priorité étant de piloter et naviguer en toute sécurité.
Pour rassurer certains, chaque séance nous réserve quelques pannes moteurs au décollage ou en vol ou encore en courte finale. Et, truc dingue, même avec un réacteur hors service, l'avion vole ! ;-) Sur B747, on "s'amuse" même à piloter avec 2 moteurs en moins... C'est dire !
A l'issue de ce simu, on débriefe (parcequ'on a briefé avant de monter dans la fameuse boite à ressorts) sur notre travail : tant l'aspect technique que l'aspect humain. Et oui bien faire notre travail consiste à connaitre ces procédures mais surtout à savoir les gérer en équipages... Mieux vaut se comprendre pour être sûr d'aller dans le même sens et, il faut bien le dire, en situation de stress ce n'est pas si facile.
Enfin, la conclusion d'un simu est soit la prorogation de notre qualification sur l'avion soit (comme dans cette vidéo) une nouvelle séance de simulateur pour se remettre à niveau. Dans le pire des cas, on peut même être arrêter de vol... Heureusement, cette situation est exceptionnelle : on est tout de même plus investi dans notre boulot que ce fameux Captain Castelo...
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